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vendredi 1 juillet 2011

Meurtre de Rafik Hariri : le Tribunal International accuse le Hezbollah

AFP | INTERNATIONAL et Yalibnan
20:18
Le tribunal de l'ONU enquêtant sur l'assassinat du dirigeant Rafic Hariri a remis jeudi un acte d'accusation sous scellé et quatre mandats d'arrêt au procureur général à Beyrouth, une affaire qui divise le Liban et fait craindre de nouvelles violences.

"Les mandats d'arrêt ont été délivrés sous scellés et doivent être exécutés à l'encontre de quatre Libanais", a précisé une source judiciaire libanaise sans fournir d'autres précisions.
Selon des médias locaux, au moins deux suspects sont membres du puissant mouvement chiite armé du Hezbollah, un allié des régimes syrien et iranien.Hassan Aineysseh et Assad Sabra.

La télévision libanaise LBC a affirmé que figuraient parmi eux Moustafa Badreddine, beau frère de Imad Moughineh, un des dirigeants du Hezbollah tué en 2008 dans une voiture piégée à Damas.Il était officier dans la "Force 17" , unité d’élite du Fatah palestinien, et avait formé Imad Moughineh aux explosifs et au sabotage. Il à rejoint les"opprimés de la terre" mouvement chiite soutenu par l'Iran et base du futur Hezbollah libanais.M. Badreddine avait été arrêté dans les années 90 au Koweït -avant de s'échapper- pour avoir planifié un attentat contre une ambassade américaine, est soupçonné d'avoir supervisé l'assassinat de Rafic Hariri, selon LBC.

L'autre membre du Hezbollah visé est Salim Ayyash, qui détient la citoyenneté américaine et était en charge de la cellule ayant mené l'attentat, d'après la même source.


Les responsables du Hezbollah contactés par l'AFP ont décliné tout commentaire.
Mais, la télévision du parti, Al-Manar, a estimé jeudi que le TSL était "politisé" et au service des appareils de services secrets.
Le Hezbollah avait averti il y a quelques mois qu'il "couperait la main" de quiconque tenterait d'arrêter des membres du parti.
Le mouvement chiite a provoqué en janvier la chute du gouvernement d'union de Saad Hariri après le refus de ce dernier de cesser toute coopération avec le tribunal.

Son successeur, Najib Mikati, a appelé jeudi à agir de façon "responsable et réaliste" après la remise de l'acte d'accusation, "en gardant en tête que ce sont des accusations et non des verdicts".

Le gouvernement libanais a indiqué de son côté "qu'il suivra les procédures du Tribunal spécial pour le Liban mis en place pour que la justice soit rendue hors des considérations politiques ou de vengeance".
Il a toutefois précisé qu'il le ferait "tant que cela n'a pas d'impact négatif sur la stabilité du Liban et la paix civile", ce qui signifie, selon les observateurs, qu'il ne coopèrera pas avec le TSL.
Paris, Washington et l'ONU avaient exprimé leur inquiétude face à l'éventualité de voir le nouveau gouvernement cesser toute coopération avec le TSL.

Le TSL, créé en vertu d'une résolution de l'ONU, est chargé de juger les auteurs présumés de l'attentat qui a coûté la vie à Rafic Hariri et à 22 autres personnes le 14 février 2005 à Beyrouth, au moment où le Liban était encore sous tutelle de la Syrie voisine.
Le Liban a désormais 30 jours pour exécuter les mandats d'arrêt. Si les suspects ne sont pas arrêtés durant cette période, le TSL rendra public l'acte d'accusation et convoquera les suspects devant le tribunal.

Une accusation du Hezbollah fait craindre un nouveau cycle de violences.
©AFP

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