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mercredi 4 juillet 2012

Le nombre d'agressions sexuelles augmente en Égypte, le journal Le Monde le remarque sans voir le fond du problème

Clarie Talon écrit dans le journal Le Monde un article que je vous invite à lire in extenso intitulé 
Les viols et agressions de femmes se multiplient place Tahrir au Caire
 extrait résumant le calvaire des femmes :
Le scénario est toujours le même : une femme, place Tahrir, au Caire, vers la fin de l'après-midi, un jour de manifestation. Elle est égyptienne, ou non, voilée, ou pas. Journaliste parfois, souvent militante. Elle se fraie un chemin dans la foule compacte et chamarrée en compagnie de camarades ou de collègues comme elle transportés par la liesse.

Soudain, tout bascule. En quelques secondes, le bain de foule tourne au viol collectif. Les mains d'abord, par dizaines, s'abattent brusquement sur son corps. La femme réalise alors qu'elle est encerclée par des dizaines d'hommes qui la séparent de force de ses compagnons.
Projetée à terre, elle voit ses habits arrachés, sent des doigts s'immiscer en elle malgré ses hurlements de terreur. Autour, la meute grossit. Une foule d'hommes se bousculent en hurlant, tendant leurs bras pour mieux la toucher. D'autres s'interposent, tentent de la protéger. En vain. Cela peut durer une heure. Parfois, elle perd connaissance. Parfois, elle a le temps d'apercevoir le visage de ceux qui parviendront à l'arracher à ses agresseurs. Car bien qu'elle soit détruite, elle est sauvée, toujours. In extremis.
....
 Des dizaines de cas identiques, concernant autant les Égyptiennes que les étrangères, ont été signalés depuis le soulèvement de janvier 2011. C'est peu comparé aux victimes anonymes qui, selon les organisations de défense des droits de l'homme, se sont gardées de se faire connaître et qui refusent de témoigner.
...

Pour finir, Mme Talon se fait la porte-parole des adeptes des théories du complot, majoritaires dans le monde arabe. Théories qui permettent aux hommes d’esquiver leur responsabilité collective et combattre le mal à la racine - "ce n'est pas nous , c'est l'armée, les sbires du régime Moubarak" ,  etc. :

 "Ces attaques sont calculées et organisées pour effrayer les femmes et les chasser de la sphère publique", affirme un rapport publié par Nazra. "Il est très difficile d'accuser l'armée ou l'État d'envoyer des voyous sur la place commettre ces agressions pour ternir l'image des révolutionnaires, explique Yara Sallam, mais le fait que, la plupart du temps, ces agressions se produisent au même endroit [devant le restaurant Hardees] les rend très louches. Comment croire que tous les frustrés du Caire se trouvent en même temps au même endroit ?
Pas un mot de Mme Talon sur le sondage fait en Égypte en 2008, où 2/3 des hommes affirment harceler sexuellement les femmes (80% des femmes voilées ou pas affirment le subir au quotidien)  dans les espaces publics. Pire, 80% des hommes et 73% des ... femmes, ont affirmé que si les femmes sont harcelées c'est parce qu'elles le cherchent !
Cette diabolisation du désir féminin explique pourquoi, en Égypte,  50% des filles subissent l'ablation du clitoris :  il faut supprimer leur sexualité.

Les racines du mal sont à la maison, à l'école et à la mosquée.

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